
Une atmosphère de forte tension règne ce mardi 11 février dans le village de Kiziba 2, situé en territoire de Nyiragongo, au nord de Goma. En colère après l’assassinat du chef du village, Kimanuka Musekura Prosper, et de ses trois enfants, la population s’est livrée à des représailles violentes, incendiant plusieurs maisons dont celle de la famille d’un certain Ushundi, un présumé criminel récemment lynché par la foule.
Le drame s’est produit dans la nuit du lundi au mardi 11 février, lorsque des assaillants non identifiés ont pris pour cible le domicile du chef du village, Kimanuka Musekura Prosper. Lui et ses trois enfants ont été froidement exécutés, un acte qui a immédiatement suscité une vive indignation parmi les habitants.
Rapidement, la population a accusé la famille d’Ushundi d’être à l’origine de cet assassinat. Ushundi, réputé pour ses activités criminelles, avait été lynché deux jours auparavant à l’endroit dit « 3 lampes », au nord de Goma, lors d’une justice populaire. Sa famille est désormais soupçonnée d’avoir orchestré ce meurtre en représailles.
En réponse à cette tragédie, des habitants en furie ont mis le feu à la maison familiale d’Ushundi dans la matinée, avant de s’en prendre à d’autres habitations suspectées d’abriter des complices. Dans la mi-journée, le célèbre « Nganda Soweto », un débit de boisson fréquenté, aurait également été réduit en cendres par la foule en colère selon une source dans la zone.
Ce meurtre odieux vient s’ajouter à une série d’attaques perpétrées par des groupes armés dans la région de Nyiragongo. Depuis plusieurs mois, les habitants de cette zone font face à une insécurité grandissante, marquée par des incursions nocturnes, des assassinats ciblés et des pillages.
Les circonstances exactes de l’attaque demeurent floues, mais des témoins évoquent des tirs nourris au sein de la résidence du chef de village, laissant peu de chance aux victimes. Face à cette montée de l’insécurité, la population de Kiziba 2 réclame une intervention rapide des autorités provinciales et des forces de sécurité pour identifier et traduire les auteurs en justice.
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La rédaction