
Dans la nuit du vendredi à hier samedi 8 février 2025, une attaque sanglante a endeuillé la localité de Kavumu, située dans le territoire de Kabare, province du Sud-Kivu. Des hommes armés ont fait irruption dans un nganda (bar-dancing) bien connu sous le nom de La Sappe, ouvrant le feu sans distinction sur les clients présents. Le bilan provisoire fait état de huit morts, dont un officier des FARDC et son garde du corps, ainsi que plusieurs blessés graves.
Le propriétaire du nganda, Papa Jacques Mbaswa, un homme respecté dans la communauté, a vu son établissement transformé en scène de terreur en l’espace de quelques minutes. Les assaillants, lourdement armés, ont tiré à bout portant avant de disparaître dans la nature.
L’attaque s’est déroulée à Mululu, non loin de l’aéroport de Kavumu, une zone pourtant stratégique censée bénéficier d’une surveillance accrue. Cette nouvelle tragédie s’inscrit dans une série d’actes criminels récurrents à Kavumu, où les habitants dénoncent une insécurité croissante marquée par des assassinats, des pillages et des cambriolages quasi hebdomadaires.
Face à cette situation alarmante, la population réclame des mesures urgentes pour restaurer l’ordre et garantir la sécurité des citoyens. Les autorités locales, quant à elles, restent interpellées sur la nécessité de renforcer la présence des forces de l’ordre afin d’endiguer cette spirale de violence.
Cet énième bain de sang à Kavumu soulève de nombreuses questions sur l’efficacité des dispositifs sécuritaires mis en place dans la région. Les habitants exhortent le gouvernement provincial et les services de sécurité à prendre des actions concrètes** pour mettre fin à cette vague d’attaques ciblées.
En attendant, les blessés ont été pris en charge dans des structures médicales locales, tandis qu’une enquête devrait être ouverte pour identifier les auteurs de ce massacre et les traduire en justice.
Abiël Bushoki