
La République Démocratique du Congo (RDC) intensifie sa pression sur le Conseil de sécurité des Nations Unies pour obtenir des sanctions ciblées contre le Rwanda, qu’elle accuse d’appuyer le groupe armé M23. Dans une déclaration officielle, Kinshasa exige le gel des avoirs et l’interdiction de voyager pour les membres identifiés de la chaîne de commandement de l’armée rwandaise, ainsi que pour les responsables politiques liés à cette agression. Selon les autorités congolaises, ces mesures sont nécessaires pour mettre fin à l’ingérence rwandaise dans les affaires internes de la RDC.
La ministre des Affaires étrangères de la RDC, s’exprimant fermement, appelle également à l’instauration d’un embargo total sur l’exportation des minerais étiquetés comme provenant du Rwanda. Elle considère que ces ressources alimentent directement le financement des activités militaires et la déstabilisation de l’est congolais. De plus, la RDC demande la révocation immédiate du statut du Rwanda en tant que contributeur de troupes aux missions de paix des Nations Unies, dénonçant une contradiction flagrante entre le rôle de médiateur revendiqué par Kigali et son implication présumée dans les conflits.
Kinshasa ne s’arrête pas là et insiste sur la nécessité de soumettre tout transfert ou vente d’armes au Rwanda à un régime de notification systématique. Ces exigences traduisent l’urgence pour la RDC de voir la communauté internationale prendre des mesures concrètes face à une situation qui, selon elle, met en péril la stabilité régionale et le respect des droits humains. Reste à savoir si le Conseil de sécurité répondra favorablement à ces requêtes dans un contexte diplomatique aussi tendu.
Munguiko Masudi Olivier