
La situation dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, suscitant une vive préoccupation de la part des acteurs régionaux et internationaux. Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Facilitateur du processus de paix dans la région des Grands Lacs, a exprimé son inquiétude face à l’escalade des violences, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. La résurgence des attaques du Mouvement 23 (M23), accompagnée de l’occupation illégale de territoires stratégiques comme Sake et Minova, menace gravement la stabilité de la région et aggrave la crise humanitaire autour de Goma.
Dans un communiqué officiel, le Président Lourenço a condamné fermement les actions du M23 et de ses soutiens, qualifiant ces actes d’irresponsables et dangereux pour le fragile processus de paix initié à Luanda. Il a également rappelé l’importance de respecter les droits de l’homme, de protéger les civils et d’assurer la sécurité des troupes du Mécanisme spécial renforcé de vérification (MAVR) déployées à Goma. Ces actions, selon lui, mettent en péril les progrès obtenus et risquent d’étendre l’instabilité à l’ensemble de la région des Grands Lacs.
Soulignant l’absence de solution militaire durable à ce conflit, João Lourenço a lancé un appel urgent aux parties prenantes pour qu’elles reviennent à la table des négociations. Il a exhorté au respect des engagements pris dans le cadre du processus de paix de Luanda et au renforcement des efforts diplomatiques en vue d’une paix durable. Ce rappel à l’ordre traduit la détermination de l’Angola à agir en tant que médiateur pour une résolution pacifique de ce conflit, qui reste une priorité pour la sécurité et la stabilité de toute la région.
Munguiko Masudi Olivier