
La société civile forces vives du groupement Kamuronza, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), lance un cri d’alarme pour l’ouverture immédiate d’un couloir humanitaire permettant l’évacuation des personnes vulnérables prises au piège dans la cité de Sake. Bloquées depuis trois jours par les affrontements armés, ces populations, majoritairement des femmes, des enfants, des personnes âgées et des malades, se trouvent dans une situation critique.
Selon Léopold Muisha Busanga, président de la société civile de Kamuronza, les conditions de vie des personnes restées à Sake se détériorent rapidement. « Ceux qui étaient dans la cité ont été en partie réussi à fuir, mais les plus vulnérables sont restés. Ces populations n’ont ni accès à la nourriture, ni aux soins médicaux depuis trois jours. Si rien n’est fait, la situation risque de virer au drame humanitaire », alerte t-il.
Les combats dans cette zone stratégique du territoire de Masisi ont forcé de nombreux habitants à fuir, mais plusieurs d’entre eux, notamment les plus fragiles, n’ont pas pu trouver de refuge sécurisé.
Face à l’urgence, Léopold Muisha Busanga appelle les organisations internationales, notamment le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo (Monusco) et la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC), à intervenir sans délai pour faciliter l’évacuation des personnes bloquées.
Ces organismes sont sollicités pour créer un couloir humanitaire sécurisé vers la ville de Goma, où ces populations pourraient recevoir une assistance vitale. « La communauté internationale ne peut pas rester indifférente. Il faut agir vite pour éviter une catastrophe humanitaire à Sake », insiste le président de la société civile.
Le silence ou l’inaction dans une telle situation risque d’entraîner des pertes en vies humaines. La société civile appelle donc à une réponse rapide et coordonnée pour sauver ces personnes vulnérables avant que le pire ne survienne.
La rédaction