
Un troupeau d’environ 2 000 têtes de bétail appartenant à des éleveurs étrangers Mbororos a traversé clandestinement le territoire de Faradje, dans la province de Haut-Uele. Ces éleveurs, en provenance du Soudan du Sud, auraient contourné les services de sécurité congolais en empruntant des chemins de brousse à travers la chefferie de Kwakwa Ima. L’incursion aurait eu lieu dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 janvier 2025.
L’information a été confirmée par Jean-Claude Malitano, président de la société civile forces vives de Faradje, au micro de votre rédaction ce dimanche 19 janvier. Il a souligné l’urgence d’agir face à cette menace qui, selon lui, exacerbe l’insécurité dans la région. « Ces éleveurs utilisent des stratégies pour déjouer la vigilance des autorités. Leur présence représente un réel danger pour la stabilité de notre territoire », a-t-il affirmé.
Jean-Claude Malitano appelle à une implication personnelle et urgente du chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, pour résoudre durablement le phénomène Mbororo. Ce dernier est accusé d’être une source majeure d’insécurité dans plusieurs provinces de la RDC, notamment par le biais de conflits liés à l’occupation illégale de terres, au surpâturage et parfois à des violences envers les populations locales.
Ce n’est pas la première fois que des éleveurs Mbororos, souvent originaires du Soudan du Sud ou d’autres pays voisins, traversent les frontières congolaises de manière clandestine. Leur présence suscite régulièrement des tensions avec les populations locales, qui dénoncent la destruction des champs, les vols de bétail, voire des affrontements violents.
La société civile de Faradje insiste sur la nécessité de renforcer les dispositifs sécuritaires aux frontières et de mobiliser des moyens supplémentaires pour surveiller les zones rurales isolées, souvent utilisées comme points de passage clandestins.
Abiël Bushoki