Des tensions grandissantes secouent la Vice-Primature en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières.
Plusieurs voix au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) appellent ouvertement à l’éviction d’Elie Nkumbi, Coordonnateur adjoint du Cabinet du Vice-Premier ministre Jacquemain Shabani, qu’ils accusent de comportements préjudiciables à l’image et à l’efficacité de cette institution stratégique.
Des accusations de pratiques douteuses
Selon diverses sources concordantes au sein du parti présidentiel, Elie Nkumbi se livrerait à des pratiques jugées « incompatibles avec la rigueur qu’exige sa fonction ». Plusieurs proches des gouverneurs provinciaux affirment que leurs patrons sont la cible de sollicitations financières répétées, effectuées « au nom du VPM », par des appels téléphoniques jugés inappropriés.
« Au lieu de se concentrer sur ses responsabilités administratives, il contacte les gouverneurs pour leur réclamer de l’argent au nom du VPM, avec des propos déplacés. C’est inacceptable », rapporte une source interne.
Ces agissements, qualifiés de « tracasseries », seraient à l’origine d’un profond malaise au sein des administrations provinciales, qui y voient une tentative de discréditer la Vice-Primature.
Nouveaux éléments accablants : désordre dans les affaires coutumières et promesses de promotions
Les critiques s’étendent désormais à d’autres services placés sous l’autorité de la Vice-Primature.
Au sein du Secrétariat des Affaires coutumières, plusieurs sources affirment qu’Elie Nkumbi serait à l’origine d’un climat de désordre institutionnel.
« Il aurait remplacé un secrétaire général ai par un autre secrétaire ai en profitant de l’absence de son chef parti en mission. Cette décision aurait été influencée par des enveloppes reçues », révèle une autre source.
La Police nationale congolaise (PNC) serait également concernée par des pratiques similaires. Selon plusieurs témoignages internes, Elie Nkumbi aurait promis à divers officiers des promotions en échange de fortes sommes d’argent.
« Parfois, il bloque volontairement certaines mises en place pour continuer à soutirer de l’argent aux officiers », affirme un cadre.
Ces révélations ajoutent une dimension supplémentaire aux accusations de trafic d’influence et de gestion opaque déjà portées contre lui.
Enrichissement suspect et tensions internes
Plusieurs membres de l’UDPS affirment également que le coordonnateur adjoint du cabinet se serait enrichi rapidement en l’espace de quelques mois, grâce à « différents pots-de-vin » obtenus auprès de certaines autorités administratives et politiques.
Une source anonyme, proche du cabinet, parle même d’un « réseau d’influence informel » que l’intéressé aurait mis en place pour profiter de sa position.
En outre, Elie Nkumbi est cité dans un dossier sensible lié à la mauvaise gestion présumée de l’assistance gouvernementale destinée aux victimes des inondations de Maluku, une affaire qui suscite indignation et incompréhension parmi les sinistrés et militants du parti.
Mécontentement au sein de l’UDPS : frustrations et accusations de favoritisme
Des combattants de l’UDPS reprochent à Nkumbi d’avoir écarté volontairement des cadres compétents du parti qui avaient été proposés pour intégrer la Vice-Primature, leur préférant des personnes jugées moins qualifiées mais proches de lui.
Ces accusations renforcent le climat de méfiance autour de son nom et alimentent la demande croissante d’un réaménagement au sein du cabinet.
Appels à l’intervention urgente du VPM Jacquemain Shabani
Face à la multiplication des griefs, plusieurs cadres du parti estiment qu’il est temps pour le VPM Jacquemain Shabani de prendre des décisions fermes afin de préserver non seulement sa vision, mais également la crédibilité de son institution.
« Tous les Tshisekedistes engagés doivent se mobiliser pour empêcher que les agissements de Monsieur Elie Nkumbi ne nuisent davantage à la réputation du VPM. Il est temps d’agir », lance une source au sein du parti.
Vers une mise au point officielle ?
Jusqu’à présent, aucune déclaration publique n’a été faite par le VPM Shabani sur cette affaire. Mais selon plusieurs observateurs, cette situation risque d’entacher les réformes engagées dans le secteur de la sécurité et de la gouvernance territoriale si elle n’est pas rapidement clarifiée.
Des cadres du parti appellent désormais le VPM à s’impliquer personnellement pour faire la lumière sur ces accusations et envisager, si nécessaire, des sanctions internes afin de préserver l’intégrité de la Vice-Primature de l’Intérieur.
Toutes nos tentatives pour faire entrer en contact avec Elie Nkumbi n’ont pas abouti, toutefois, nous pourrions y revenir.
La rédaction
