La consternation est totale dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) après l’enlèvement, ce mercredi 15 octobre 2025, de Sadiki Muhire Maradona, agent administratif à l’Institut Supérieur d’Études Agronomiques (ISEA) de Mweso.
Selon des sources locales, il aurait été kidnappé par des hommes armés non identifiés alors qu’il se trouvait dans l’agglomération de Mweso, une zone toujours en proie à une insécurité chronique.
Depuis cet incident, aucun contact n’a pu être établi avec ses ravisseurs, et les circonstances de son enlèvement demeurent floues. Son lieu de détention reste inconnu, plongeant sa famille, ses collègues et l’ensemble du personnel académique dans une profonde inquiétude.
« Kidnapper un intellectuel, c’est frapper l’éducation et le développement au cœur. Nous exigeons sa libération immédiate », a réagi un enseignant de l’ISEA Mweso, visiblement choqué par cette nouvelle.
Face à cette situation, les acteurs académiques, les leaders communautaires ainsi que les défenseurs des droits humains appellent les autorités provinciales et les services de sécurité à agir urgemment pour obtenir la libération de Sadiki Muhire et garantir la sécurité des citoyens dans cette région longtemps meurtrie par les violences armées.
Cet enlèvement remet une fois de plus en lumière la précarité sécuritaire qui persiste dans plusieurs localités du Nord-Kivu, où les civils, y compris les agents du secteur éducatif, deviennent des cibles régulières de groupes armés opérant dans l’impunité.
Abiël Bushoki
