Le marché des bananes plantains connaît une baisse sans précédent sur l’axe Bweremana–Minova, dans le territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu. Alors que le régime de bananes se vendait encore à 20 000 FC il y a quelques semaines, il ne se négocie plus aujourd’hui qu’à 7 000 FC, soit une chute de près de 65 %.
Abiël Bushoki, journaliste sur place, rapporte que cette dégringolade des prix est particulièrement visible au marché de Bweremana. Les commerçants interrogés pointent du doigt une combinaison de facteurs : une offre excédentaire, une demande locale faible et de grandes difficultés pour acheminer les produits vers les grands centres urbains comme Goma ou Bukavu.
« À ce rythme, nous risquons de vendre à perte. Nos efforts dans les champs ne sont plus récompensés », confie un commerçant, visiblement préoccupé.
Les cultivateurs et commerçants locaux craignent que cette situation ne mette en péril leur survie économique, surtout pour les familles qui dépendent de la vente des produits agricoles comme principale source de revenus.
Face à cette crise, les acteurs du secteur agricole appellent les autorités locales et les partenaires du développement à intervenir rapidement. Ils suggèrent notamment la mise en place de mécanismes pour faciliter l’écoulement des produits, l’amélioration des infrastructures routières et la promotion de marchés de redistribution afin de stabiliser les prix et soutenir la filière agricole.
Cette chute des prix des bananes plantains illustre les difficultés récurrentes rencontrées par les producteurs dans l’Est du pays, entre conditions climatiques, logistique défaillante et fluctuations du marché. Une réponse coordonnée apparaît donc indispensable pour éviter un effondrement du secteur agricole local.
Par Abiël Bushoki
